Le Web 2.0

Web 2.0 : retour sur ce concept médiatisé en été 2006.

En dépit de la mode, le phénomène Web 2.0 est vraiment sérieux, même s’il est difficile à cerner. Le concept lui-même a été lancé à l’anglo-saxonne, de manière très pragmatique, comme une nébuleuse indéfinissable, tout juste illustrée d’exemples « pour faire comprendre ce qu’on veut dire ». On est loin de la conceptualisation à la française et l’esprit cartésien est toujours un rien dérouté par l’empirisme d’outre-Atlantique.

Le web 2.0 entre mode, marketing et réalité technique

Web 2.0 : depuis l’été 2006, l’expression fleurit, non plus seulement dans le petit groupe des initiés de l’Internet, mais dans les médias grand public.

La notion « 2.0 » renvoie objectivement à un numéro de version, à l’instar des logiciels. Il y aurait donc une nouvelle génération du Web…

Le web 1.0 en tant que bibliothèque mondiale : le premier Web – c’est-à-dire l’Internet grand public basé sur la norme HTML et ses dérivées, et qui prend son essor à partir de 1993 – s’est construit selon une logique de production de l’information. Ce Web « 1.0 » se présente comme un immense gisement d’information.

Le web 2.0 offre la possibilité à l’internaute de devenir auteur et acteur du réseau. Cela a commencé avec les outils de CMS. Aujourd’hui ce sont les outils de blogs. Grâce à ces outils, tout un chacun peut administrer simplement son site et publier les informations qu’il souhaite.

Le web 2.0 met à disposition des outils collaboratifs grand public : Le récent phénomène des Wiki, notamment avec Wikipedia, fonctionne sur le mode collaboratif.

Le Web 2.0 connaît aussi un important succès notamment grâce au développement des plateformes proposant aux internautes de publier leurs fichiers multimédias (FlickR, Youtube, dailymotion, myspace).

Social Bookmarking : certains sites proposent aux utilisateurs de mutualiser leurs favoris tels que Del.icio.us

Les flux RSS ou ATOM s’intègrent dans la même évolution du Web. Ils permettent à l’internaute de choisir, d’agréger ses fils d’informations et de décider de les recevoir dans le lecteur de son choix, formant sa revue de presse personnalisée.

Le centre de gravité du réseau se déplace perceptiblement vers l’internaute, à condition qu’il décide d’en être l’acteur, et non plus le spectateur.

AJAX (Asynchronous JavaScript And XML) – qui s’appuie sur la combinaison de technologies déjà existantes – offre un nouveau confort d’utilisation et de navigation à la fois pour le producteur d’information et le simple utilisateur d’un service Web 2.0.

C’est ainsi que les services ayant recours à AJAX permettent d’exécuter des applications directement dans le navigateur. L’actualisation d’un élément de la page se fait de manière autonome (par rapport aux autres éléments affichés) sans provoquer le rechargement complet de la page concernée. Ce nouveau confort d’utilisation se trouve parfaitement illustré à travers des applications comme le nouveau Yahoo Mail ou Netvibes.

Dissiper quelques faux-semblants

Le concept de Web 2.0 véhicule de faux-semblants médiatiques et/ou marketing. Pour ne pas nous emballer, considérons plutôt que le Web 2.0 est avant tout un phénomène d’avancée technique remarquable dans son ampleur, qui décuple certaines possibilités déjà en germes dans l’Internet, et surtout sur le Web. Les soi-disant nouveautés n’en sont pas, mais tout juste des améliorations techniques considérables.

Exemple de revers de la médaille avec Wikipedia : toute personne peut publier sur Wikipedia une notice sur n’importe quel sujet et présenter celui-ci de manière volontairement malhonnête.

Le Web 2.0 constitue une avancée technique essentielle pour rendre encore plus simple l’accès à la production d’information par le plus grand nombre sur le Web. Il faut donc s’attendre à l’atomisation de la production d’information.

C’est un prodigieux progrès dans le sens d’une plus grande liberté de communiquer. Mais toute liberté est à double tranchant : liberté de s’exprimer et de clamer des vérités envers et contre toute tentative d’étouffement du médiatiquement correct ; liberté de manipuler l’opinion en répandant des contre-vérités. L’outil technique devient d’autant plus vulnérable qu’il est puissant et universel. Il devient autant le lieu des vérités minoritaires que celui de la guerre de l’information. Il convient donc de rester critique et d’apprendre à recouper ses informations, ou à comparer et prendre en compte divers points de vue.

Plus que jamais, il importe de méditer l’adage « Trop d’information tue l’information » et faire la part entre le reflet des opinions et la vraie connaissance.

Cet article a été composé à partir de la source suivante : les-infostrateges.com – décembre 2006

Emergence de nouveau modèles économiques basés sur la monétisation des contenus créés par les masses : exemple : zlio

Une notion incontournable à connaître : la longue traîne (the long tail) :
autre article sur wikipedia

La longue traîne est un marché potentiel, rendu accessible par les possibilités d’Internet.
Google tire la majorité de son chiffre d’affaires des petits annonceurs (la Longue Traîne de la publicité)

Un excellent slide à voir, qui décrit les applications du web 2.0

Les réseaux sociaux font partie du concept du web 2.0 avec MySpace, Facebook, Linked In, Viadeo

Lire cet article de Cédric Motte qui prend du recul avec les réseaux sociaux.

Le site référence sur l’actualité du web 2.0 : Original Signal

Le flux RSS référence composé par JF RUIZ

Fin 2006, Fred Cavazza se demandait déjà ce que serait le Web 3.0

La 4ème édition de la conférence Web 3 se déroulera à Paris le 11 et 12 décembre 2007. Au programme, les réseaux sociaux, la emusic, le design …

Définir le Web2.0 : 21 acteurs du web donnent leur réponse

 

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